12.2020
Petite Chronique de Noël
Nous voici enfin arrivés à la fin d’une année 2020 qui restera longtemps gravée dans nos mémoires. Difficile de vous adresser quelques mots dans un esprit primesautier, après une année si particulière qui nous a rappelé la fragilité de nos sociétés.
Fragilité tout d’abord, face à un virus asiatique à peine plus méchant qu’une grippe saisonnière (le taux de mortalité du COVID-19 est de l’ordre de 0,5 à 1% alors que la grippe l’est entre 0,2 et 0,5%), et bien loin d’une fièvre comme Ébola qui tue plus d’une personne sur deux. Ce virus a néanmoins fondamentalement bousculé nos vies, généré une crise sanitaire sans précédent, causé d’énormes dommages dans certains secteurs économiques, mis la culture et le sport entre parenthèses, tout comme nos liens sociaux, bouleversé notre organisation du travail. L’importance des mesures prises pour lutter contre lui plongent certain-e-s d’entre nous dans une profonde détresse, économique comme psychologique, et questionne notre rapport à la vie (ou à la mort). Nous nous réjouissons aujourd’hui qu’un-e centenaire guérit du virus, tout en déplorant que nos collectivités publiques n’assument pas les responsabilités économiques des décisions qu’elles prennent. Quelles mesures prendre dans ce contexte ? Avons-nous les moyens de nos ambitions ? Nous ne pouvons que faire preuve d’humilité face à ces défis qui nous interpellent.
Dans un autre registre, fragilité encore de la plus grande puissance mondiale confiée par son peuple à un Président égocentrique, toxique et incompétent, inventeur du concept des « vérités alternatives », qui foule sans vergogne les principes même de la démocratie que son pays tente de faire respecter dans le monde entier depuis des décennies. Et ceci même avec la complicité d’un grand parti gouvernemental qui semble incapable de prendre le recul nécessaire, de défendre des principes démocratiques de base, et qui piétine allégrement ses propres valeurs pour de pathétiques raisons électoralistes. Certaines républiques bananières doivent s’en réjouir et le Président Wilson, l’initiateur de la Société des Nations, qui disait en parlant de son pays « je crois que Dieu a présidé à la naissance de cette nation et que nous sommes choisis pour montrer la voie aux nations du monde », doit se retourner dans sa tombe !
Ces exemples nous montrent à quel point nos sociétés peuvent basculer facilement, mais en même temps, notre niveau de résilience (ou d’obéissance...), en défendant des valeurs qui nous sont chères, en générant un magnifique élan de solidarité, envers les personnes à risque, les plus démunies ou les entrepreneurs comme les restaurateurs que nous nous engageons à soutenir lorsqu’ils peuvent rester ouverts. Post tenebras lux, comme on dit ici ; avec la nouvelle année, nos perspectives s’améliorent grâce aux campagnes de vaccination prévues et l’engagement responsable de chacun qui devrait prévaloir, espérons-le, sur les mesures infantilisantes et parfois incompréhensives.
Pour notre part, nous sommes fiers et heureux de la confiance que vous nous témoignez depuis plus de 16 ans, trouvez ici la marque de notre profonde reconnaissance. Nous nous réjouissons de poursuivre notre contribution au bien-être de vos collaboratrices et collaborateurs, au succès de vos entreprises, de recruter des dirigeant-e-s inspirant-e-s, de développer votre culture institutionnelle ou de mettre du sens dans vos organisations. Nous souhaitons à tous et à chacun de très belles fêtes et nous vous adressons nos vœux les plus chers pour une année 2021 bien meilleure que celle que nous ne regretterons pas.